Comment l’aider ?
Difficultés pour apprendre ses leçons
Ouest2paris part à la découverte de celles et ceux qui font vivre nos régions à travers leurs savoir-faire, leurs activités et leurs services. Rencontre avec Anne Savi basée à Saint-Germain-en-Laye, passionnée depuis toujours par les questions liées aux apprentissages, aux facultés cognitives et au traitement de l’information. Anne est la fondatrice d’« Apprendre Autrement ». Elle partage dans cet article quelques pistes pour venir au secours des parents et de leurs enfants quand le temps des devoirs devient interminable. Lorsque les enfants rencontrent de grandes difficultés à apprendre leurs leçons. Mais savons-nous bien ce qu’est ‘apprendre’ ?
Que l’on soit au début ou au milieu de l’année scolaire, il est très important de comprendre ce qu’est « apprendre« , et même ce qu’est « apprendre à apprendre« . Comment ?
Laissez-moi vous raconter l’anecdote d’une petite fille de 8 ans et de son doudou : en effet, très jeune, on peut commencer à découvrir ses propres moyens d’apprendre.
Je travaillais avec une petite fille en CE2 qui rencontrait quelques difficultés à l’école. Nous parlions de tout et de rien pour faire connaissance, et soudain elle me dit : « Tu sais, j’ai un doudou. »
Elle se lève aussitôt pour aller me le chercher, mais je l’arrête dans son élan, et lui propose autre chose :
« Pas besoin d’aller le chercher pour me le montrer, tu as peut-être ce doudou dans ta tête ? Tu pourrais peut-être m’en parler avec tout ce que tu as déjà de lui dans ta tête ? ».
Elle se rassoit, lève les yeux, en signe du fait qu’elle cherche dans sa tête, puis très vite me raconte :
« Alors, mon Doudou, il est blanc et il a du bleu, du bleu clair, il a de la fourrure…
– Ah oui ? Alors tu peux continuer de me le décrire…? »
Elle donne des détails :
« Oui…, il est…, et je vois que… ».
Je reprends : « Est-ce que tu dirais que tu l’as dans ta tête ce doudou, peut-être comme une photo ou autrement ?
– Ouiii ! je l’ai dans ma tête !
– Est-ce que tu dirais que tu le revois-dans ta tête, comme en vrai, ou peut-être que tu l’as autrement… ?
– Oui, comme en vrai : il a de la couleur, et je peux sentir son odeur, et il est doux…, il bouge !
– Ah ! alors comme ça, dans ta tête, tu as tout cela ? Comment bouge-t-il ? Comme dans un petit film, une petite vidéo ?…
Et quand tu dis qu’il est doux, est-ce que tu dirais que tu peux presque le sentir et le toucher comme s’il était là ? « , etc.
Et voilà, Doudou prend bel et bien présence, une présence mentale et non physique : faire prendre conscience de cette présence mentale, en image ou par d’autres méthodes, spécifiques à chaque enfant, est le premier pas pour réaliser que, pendant l’apprentissage, on n’a plus besoin de regarder le cahier en vrai, car le mot, le schéma, la définition, sont bien là dans la tête, au point de ne plus avoir besoin de les avoir sous les yeux. « Ah oui ! j’ai Doudou, il est bien là dans ma tête, et je peux en parler sans avoir besoin d’aller le chercher en vrai. ». Apprendre, c’est exactement cela : mettre dans sa tête.
Que se serait-il passé si je l’avais laissée aller chercher son doudou en vrai ?
Cela aurait été une occasion manquée de permettre à cette petite fille de se rendre compte de tout ce qu’elle peut faire dans sa tête. J’aurais cédé à toujours « avoir sous les yeux« , alors que ce qui compte, en particulier à l’école, c’est de « mettre dans sa tête« . Elle a ainsi commencé à découvrir son super-pouvoir de faire apparaître une image ou toute autre représentation/présence mentale : cela lui rendra des services dans plein d’autres domaines d’apprentissage scolaires et non scolaires.
Maintenant, elle connaît ce pouvoir. Si cette petite fille a découvert qu’elle travaille avec des images dans sa tête qu’elle peut volontairement solliciter, d’autres font un traitement mental différent.
Ce travail de découverte avec un collégien ou lycéen est aussi intéressant et sera mis en particulier au service de la mémorisation.
À vous parents, je propose d’engager vos enfants à ne pas se précipiter à « avoir sous les yeux », leurs yeux mais aussi les vôtres, et de les solliciter sur ce qu’ils ont peut-être déjà en tête, sans tout-de-suite vous le « montrer en vrai ».
Questionnez-les tranquillement sur cette présence mentale, écoutez-les décrire tout ce monde cérébral qui leur est propre. S’il leur manque des mots pour le décrire, ce sera justement l’occasion de matérialiser ce manque et donc d’apprendre de nouveaux mots qui leur seront utiles, notamment à l’école, où l’on apprend à exprimer plus finement sa pensée avec des mots nouveaux ou plus sophistiqués :
un très beau défi d’apprentissage pour cette année scolaire.
Ralentissons et demandons-leur : « De quoi te souviens-tu sur cette question ? Qu’as-tu déjà en tête sur ce sujet qui te permette d’en parler ? Comment as-tu cela ? »y compris avec de petites situations de la vie quotidienne. Ce sera par exemple l’occasion avec une petite liste de courses à retenir de tête quand on envoie l’enfant au magasin : « Comment fais-tu pour t’en souvenir ? » (sans post-it).
Ou encore avec les cartes d’un jeu de memory, ou à la suite d’une belle sortie en forêt : « Cet arbre, comment vas-tu le garder dans ta tête ? » Encouragez-les à observer, à écouter et à mettre dans leur tête pour plus tard « quand ce ne sera plus sous leurs yeux », et enfin à observer comment ils ont tout cela mentalement.
C’est tellement précieux pour nos enfants de leur permettre de découvrir l’étendue de leurs propres moyens d’apprendre. Ils finiront par vous dire : « Attends, je mets dans ma tête ». Alors ce sera gagné, c’est exactement cela qu’il faut faire.
Alors on prend le temps de mettre dans sa tête, on ralentit, on redécouvre une attention efficace, durable et épanouissante, car l’attention, cela s’éduque et se perfectionne.
Pendant les vacances scolaires, Apprendre Autrement propose aux jeunes de tous niveaux/tous âges des stages pour mieux apprendre et des ateliers parents sont également possibles pour mieux aider les enfants dans le travail scolaire et l’accompagnement des devoirs. Informations & Inscriptions : 06 88 31 57 00.
Bonne année pour l’attention et la mémorisation.
Anne SAVI | Apprendre Autrement (en savoir +)
Anne Savi propose aux jeunes des stages pour ‘Apprendre à apprendre‘, à travailler et à s’organiser. A chaque vacances des mini-stages en organisation (durée 3 heures) : Apprendre à organiser sa routine de travail et développer ses outils (mindmaps et autres outils), stages « Apprendre à apprendre », « apprendre à travailler » sur trois demi-journées. Inscriptions : asavi.gestionmentale@gmail.com
Pour terminer, Anne Savi partage avec nous 3 bonnes adresses à l’ouest de Paris.
A LA FOLIE
des bouquets merveilleux que j’aime offrir ou des bouquets simplement pour moi.
Toujours un choix de tres belles fleurs de saison, des harmonies de couleurs, avec une touche creative et originale : de la menthe, ou des mûres qui parfois se glissent dans les bouquets….
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Des paniers bio et bons pour se nourrir à petit prix, des fruits et légumes de saison qui sinon seraient jetés.
Un service de livraison en points relais pratiques à proximité de chez soi, la possibilité de modifier son panier sur un article (par exemple pour moi l’hiver quand je veux éviter les navets) !
Avec un panier chaque semaine, je me réjouis d’éviter à ces bons légumes et fruits d’être perdus, c’est mon bon plan, un geste contre le gaspillage et l’assurance de manger sain.
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HISTOIRES ET FROMAGES
A Saint-Germain-en-Laye, un fromager qui sait faire partager sa passion du fromage.
Le bon plan : choisir parmi un plateau de fromage confectionné parmi 11 plateaux fromages proposés.
Entre « Plateau sûr », « Plateau plaisir », « lateau couleurs » ou « Plateau parfums »… Lequel choisir ? Finalement je les ai tous goûtés !
http://www.histoiresetfromages.fr/
